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DECEMBRE I->92. 3o7
la race ingrate) allerent tous ensemble saluer le cardinal Pelvé : l'evesque de Rennes portoit la parole. Auquel et à ses freres ledit cardinal fist response digne de leurs harangues, qui ne tendoient à autre chose qu'à foire -entendre au bou homme la peine que ceux de leur maison avoient eue pour la conservation de la religion : car il leur dk que l'honneur de la conservation de la religion estoit deu aux bons prédicateurs de ceste ville et aux plus petits du peuple, et non aux grandes familles de Paris; qu'au contraire c'estoient celles qu'on disoit avoir voulu establir l'heretique et le mettre.dans la ville. Puis tumbant sur le propos d'un roy, dit qu'on parloit de faire un roy} mais qu'on en avoit besoin d'un tout fait qui eust le moyen de porter et soustenir le faix de la guerre; qu'on avoit aussi affaire d'hommes et d'argent, et qu'on n'auroit faute de l'un ni de l'autre en le choisissant bien (entendant le roy d'Hespagne son maistre ). Et sur ce que M. de Sermoise, le maistre des requestes, qui n'avoit point le cœur hespagnol mais françois, lui répliqua qu'il y en avoit quelques uns qui se forgeoient des opinions de Ia conversion de l'heretique (entendant parler du Roy ) ; ledit cardinal Pelvé l'interrompant comme de colère, lui va dire : « Ce sont toutes mocqueries. Je ne sais si « vous estes vœuf ou marié ; mais si vous l'avez esté ou
du Ferfay, président au grand conseil ; Oudard Hennequin de Boinville , maître des requètes; Antoine Hennequin, sieur d'Assy, président aux requètes ; Oudard, seigneur de Chantereine, maitre des comptes; René, sieur de Sermoise, maitre des requètes; Aimard, évèque de Rennes ; Nicolas, sieur du Fay ; Hiérome, évèque de Soissons ; Jean, sieur de Manœuvre, trésorier de France cn Picardie ; Oudard, doyen de Troyes,'etc., etc. Ils étoient alors tous ligueurs très-zélés.
2O.
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